Cinéma en 4DX, inégal mais prometteur !

Nous avons expérimenté le 4DX avec le film Ghost in the Shell (2017). Lire notre avis sur le film

Logo officiel 4DXDepuis le 15 mars‎ 2017, le cinéma Pathé La Villette propose la première salle en France équipée du système 4DX. Nous l’avons essayé avec le nouveau Ghost in the Shell sorti fin mars, une expérience impressionnante, inégale, mais prometteuse !

 

Juste avant d’entrer dans la salle, un employé du Pathé La Villette nous rappelle rapidement les consignes de sécurité (pas de boissons chaudes, interdit aux enfants de moins d’un mètre, déconseillé aux épileptiques, hypertendus, cardiaques, allergiques et j’en passe).

Car la 4DX a pour but d’immerger le spectateur à l’aide de différents effets comme les sièges dynamiques, vibrations, brumisateurs, flashs lumineux, etc. Créé en Corée du Sud et exploité pour la première fois en 2009 là-bas, ce système transpose le concept de certaines attractions pour le cinéma, principalement d’action ou aventure bien sûr. Gadget me direz-vous ? Oui et non. Bien exploité, l’expérience peut vraiment être impressionnante, comme on l’a par moment ressenti pendant la projection de Ghost in the Shell. Mais voyons ensemble les fonctionnalités.

 

Présentation des effets proposés au cinéma Pathé La Villette

https://www.youtube.com/watch?v=rk2ueFbmCi8

 

Les sièges sont légèrement surélevés avec un repose-pied, peuvent bouger sur tous les axes et proposent des vibrations efficaces et bien rendues. Ils ne se contentent pas de bouger pendant les scènes d’action, mais reproduisent aussi plus ou moins légèrement les mouvements de caméra (panoramique, plongée / contre-plongée, etc.). C’est une des utilisations qui m’a le plus impressionné, avec les vibrations, ou la synchronisation à certains moments était assez bluffante. Ajoutez du vent via une soufflerie pendant les plans en extérieur et lors des explosions, et le recul du siège qui va avec, l’immersion est garantie ! (et les allergiques de l’air conditionné vont attraper la crève…).
Recevoir de légères gouttelettes au visage, lorsqu’à l’image le Major se trouve dans un couloir humide, est plutôt sympathique (cette fonction peut d’ailleurs être désactivée si on n’a pas envie de recevoir des coups de brumisateur), tout comme l’odorama.
Du brouillard s’échappe de conduits de part et d’autre des pieds de l’écran, lors des explosions par exemple. Des flashes apparaissent dans la salle lorsque dans le film le projecteur d’un hélicoptère (appuyé par les vibrations du fauteuil) balaye l’écran. Des jets d’air situés de chaque côté de la tête, reproduisent les effets de balles qui fusent lors des scènes d’action. Comme chaque film a sa « configuration » en 4DX, quelques effets possibles n’étaient pas utilisés dans celui-ci (les effets de neige par exemple, tout simplement parce qu’il n’y a pas de neige dans film…)

Malheureusement, même si la répartition de tous ces effets est plutôt bonne, elle n’est pas toujours parfaite, et leur redondance risque d’en agacer plus d’un(e). Car au bout de quelques plans en extérieur (et il y en a beaucoup dans ce Ghost in the Shell), le vent, même s’il n’est pas très fort, ne semble pas proposer de variation de puissance suivant les circonstances, et le son provoqué par les souffleries va vite vous saouler. Les flashes, parfois parfaitement synchro avec ceux de l’image, sont des fois utilisés sans réelle raison. La grosse déception vient des jets d’air, car on a plus l’impression de recevoir des pschitts désagréables dont le bruit couvre celui des balles du film. Quitte à choisir, on aurait préféré pouvoir désactiver cet effet plutôt que les effets de projection d’eau, bien plus sympa mais qui se font en fin de compte un peu trop discrets, tout comme l’odorama, vraiment pas assez présent.
Les limites de cette débauche d’effets sont apparues par moments (heureusement peu nombreux) où on a l’impression de subir un enchaînement de vent, de pschitts, de flashes et autres, qui font gadget. On sent qu’ils ont voulu nous en mettre plein la vue, au détriment parfois d’un certaine cohérence. Et c’est bien dommage, parce que le potentiel est clairement là ! Quelques ajustements nécessaires pourraient rendre le tout vraiment impressionnant.
Dernier point non négligeable, le prix. Car la place en plein tarif coûte 20 €, plus 1 € pour les lunettes si vous n’en avez pas. C’est un budget qu’il faut prendre en compte, car vous n’allez certainement pas vous rendre en famille au cinéma pour 60€ tous les jours…

Conclusion

Pour l’instant, l’expérience du 4DX avec Ghost in the Shell montre des possibilités intéressantes et très immersives, malgré parfois son manque de précision, et ce sentiment de vouloir nous en mettre plein la vue. Mais avec quelques ajustements, cela pourrait être excellent. On croise les doigts pour que les fonctions les plus désagréables (le jets d’air surtout) soient mieux gérés pour d’autres films ! Si vous l’avez essayé, qu’en avez-vous pensé ? Et sinon, seriez-vous tentés ?

https://youtu.be/bMPVvtV4x0g
profil TLeroux

Thomas LEROUX

Passionné de ciné (fantastique, science fiction, mais pas que), séries, animes, jeux vidéo etc. Thomas Leroux cherche la petite bête partout où elle se cache. Accessoirement, il est aussi co-créateur (avec Gillen Azkarra) et administrateur du site Le Mont des Rêves ! (mais pas que...)

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