Dans ce dernier film de la trilogie (bancale) consacrée à Wolverine, Logan organise son pot de départ en nous emmenant pour une ultime virée à coup de griffes et de dialogues poignants !
En 2029, alors que cela fait 25 ans qu’aucun nouveau mutant n’est apparu, Logan, alias Wolverine, a vieilli et vit incognito en tant que chauffeur privé. Avec l’aide de Caliban, il cache le professeur Charles Xavier, très affaibli et devenant dangereux à cause de ses crises, dans un ancien silo près de la frontière mexicaine. Un jour il est abordé par Gabriela, une infirmière qui lui demande de l’aide pour protéger sa petite fille Laura, recherchée par des mercenaires peu scrupuleux…
Logan. Rien que le titre présage un film plus intimiste, qui occulte volontairement (tout du moins dans son titre) le nom de Wolverine, allant même jusqu’à citer son vrai nom, James Howlett. Episode à part de la franchise X-Men, et volontairement situé à une date avancée pour éviter le conflit avec la chronologie des films précédent, Logan ne ressemble pas vraiment à un film de super héros, mais s’apparente plutôt à un thriller / polar / western / gore (rien que ça…).
Contrairement à ce qui avait été suggéré, le film n’a pas grand-chose à voir avec le comics Old Man Logan de Mark Millar, si ce n’est que le personnage est plus âgé…Aucun membre des anciens X-Men n’apparaît, en dehors de Logan et Xavier, et cette quasi-absence de super pouvoir fait la force du film, lui donnant une allure plus mature et réaliste.
Pour participer à ce changement, pas de cigare, élément caractéristique habituel du personnage de Wolverine, mais cette absence est cohérente d’un point de vue scénaristique.
Logan et Xavier forment un duo très attachant, Hugh Jackman, littéralement habité par ce personnage « au bout du rouleau » et Patrick Stewart, dont l’interprétation sonne toujours juste. La 1ère apparition de Xavier est à ce titre très émouvante. Enfermé dans un silo abandonné, ayant un air de ressemblance avec la salle du cérébro, on constate l’état tragique dans lequel il se trouve, et la relation difficile qu’il entretient avec Logan. Ce lien particulier, tel celui d’un père avec son fils, atteint son paroxysme lorsque nos héros en cavale, accompagnés de Laura, rencontrent la famille Munson. Ces nombreuses scènes poignantes, se suffisant à elles-mêmes, nous font presque oublier que nous sommes face à un film de super-héros / Blockbuster, en rendant paradoxalement les mutants en quelque sorte plus humains !
Evidemment, le film n’est pas avare en combats, et de nombreuses scènes d’action souvent très violentes et gores donnent l’occasion de montrer les talents de Wolverine, mais aussi ceux de Laura, véritable petite psychopathe sur griffes ! Enfin n’oublions pas les séquences de crises du professeur Xavier, particulièrement impressionnantes elles aussi.
Du côté des influences, Logan assume clairement une ambiance western, tant par certaines pistes musicales, les lieux (le décor du vieux silo abandonné en plein désert), que par l’apparence même de Logan (très « clint Eastwoodesque », avec la barbe en supplément). On y trouve aussi des références directes. Ainsi, au motel, Xavier et Laura regardent L’homme des vallées perdues (1953), avec Alan Ladd et Jack Palance, dont le scénario fait non seulement directement écho à la condition de Logan (l’homme poursuivi sans relâche par son passé), mais anticipe d’une certaine manière la future scène se déroulant avec la famille Munson.
Après de nombreuses scènes intimistes et d’action très réussies, quel dommage que le dernier acte, beaucoup trop long, privilégie l’action à n’en plus finir…On sait bien que Wolverine est le roi du charcutage, mais ici la surenchère était totalement inutile. D’autre part, ATTENTION SPOILERS les scénaristes, en faisant intervenir un clone de Wolverine pour créer un challenge pour Logan, n’auraient pas du le faire revenir pour le final, car cela alourdit une séquence déjà interminable… FIN DES SPOILERS
Conclusion
C’est un très bon film que nous a concocté James Mangold pour la dernière interprétation de Hugh Jackman en Logan, véritable colosse fragile. On prend le temps de découvrir les personnages et leurs préoccupations, dans des scènes intimistes très réussies, mais aussi dans de très impressionnantes scènes d’action assez gore ! Un thriller / polar / western / gore, accompagné d’une musique efficace, qui conclut en beauté la trilogie (bancale) consacrée à Wolverine. Seul point noir : un dernier acte trop long et trop orienté action, mais le reste est parfait !
A noter qu’aux Etats-Unis, la projection de Logan au cinéma est précédée d’un court métrage teaser de Deadpool 2, faisant des références visuelles au film, que vous pouvez voir ci-dessous :
Pour griffer plus loin avec Logan :
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