Tomb Raider (2013) – La survie par le reboot !

Tomb Raider (2013) afficheAprès une première hexalogie de 1996 à 2003 (voir Tomb Raider I – Retour aux sources !), puis une nouvelle trilogie (voir Tomb Raider Anniversary – Un remake inégal !) de 2006 à 2008, Lara Croft a fait son grand retour en 2013 via un reboot quasi total du personnage, du gameplay et de son histoire. Un retour en force axé sur le réalisme et la survie !

 

Partie avec un équipage à bord de l’Endurance, Lara Croft, jeune aventurière, est persuadée que les vestiges du mystérieux royaume de Yamatai se trouvent à l’est du Japon. Lors de l’expédition, une tempête pulvérise le bateau, qui s’échoue sur une île. Seule, Lara va devoir survivre pour retrouver ses compagnons d’infortune, se défendre contre les Solarii, une secte menée par un certain Mathias, et surtout découvrir les secrets de cette île…

Dès le début, Tomb Raider nous en met plein les yeux avec des graphismes vraiment superbes et réalistes. Les premiers pas donnent le ton et on avance lentement, plus occupé à regarder le paysage qu’à progresser. Les éclairages sont magnifiques, les textures assez fines, les visages réalistes (sans être incroyables non plus). Mais c’est certain, un nouveau cap graphique a été franchi pour Tomb Raider, et on prend vraiment plaisir à parcourir cette île dans ses moindres recoins !

Tomb Raider (2013) - bidonville

Les graphismes sont magnifiques

D’autant plus que la maniabilité est cette fois-ci excellente. Vous pouvez oublier les imprécisions de Tomb Raider Anniversary lors des sauts ! Crystal Dynamics a réussi à proposer une prise en main souple, des mouvements naturels, alliés à une caméra facile d’utilisation et parfaitement optimisée pour les combats. En effet, la caméra se met automatiquement au-dessus de l’épaule pour faciliter la visée. Car oui, il n’y a plus de visée automatique, ce qui permet d’impliquer encore davantage le joueur.
En plus des armes glanées durant l’aventure, Lara peut maintenant utiliser un arc pour se défendre, chasser, ou accrocher des cordes et s’en servir comme tyrolienne. La torche permettra de vous éclairer, trouver des vivres, mais aussi résoudre des énigmes. Le piolet sera quant à lui très utile pour escalader des parois, activer des mécanismes, forcer des cadenas et des portes, ou se défendre.

Fini les niveaux successifs, désormais Lara évolue dans un monde semi-ouvert, et le terrain de jeu est plutôt grand. Même si les rebondissements du scénario imposent un cheminement linéaire, les voyages rapides entre les feux de camp (comme dans Dark Souls) permettent de se déplacer facilement et rapidement pour découvrir des zones inconnues.

Tomb Raider (2013) - feu

Les feux de camp servent à améliorer ses compétences et à sauvegarder

Et l’exploration prend une part importante dans l’aventure. Vous pourrez ainsi récupérer des matériaux un peu partout (caisses, ennemis, etc.), qui vont permettre d’améliorer l’arc, les armes, la résistance du piolet, etc. Il y a ainsi une multitude de quêtes annexes éparpillées sur l’île (objets cachés, braseros à allumer, etc.). En les faisant, vous gagnerez de l’expérience pour améliorer les aptitudes de Lara. Des tombeaux optionnels (et à peine cachés) sont aussi présents et renforcent l’esprit de découverte général.

L’autre changement notable est la disparition des traditionnelles trousses de soin ! La barre de vie n’est plus visible, remplacée par une indication visuelle en cas de blessure. Un système plus moderne emprunté aux fps, notamment les Call of Duty, où il suffit de se mettre à l’abri pour que la santé revienne progressivement.

Tomb Raider (2013) - nature

Vos premiers pas dans la nature…

Quels sont les défauts de ce reboot de Tomb Raider me direz vous ? On pourrait lui reprocher d’un point de vue esthétique une mise en scène des cinématiques à base de shakycam, qui n’a aucune justification (sauf évidemment lors des plans filmés au camescope). De plus, le jeu souffre d’une trop grande facilité (même en difficulté élevée, on ne manque jamais de munitions, on doit même souvent en gâcher si on veut ramasser celles qui traînent). Mis à part quelques confrontations un peu musclées avec les Solarii (en raison du grand nombre d’ennemis à gérer simultanément), on n’a pas vraiment de difficulté à avancer. C’est certes plus agréable pour explorer les lieux, mais un peu de challenge aurait été le bienvenu…cette faiblesse n’est pas aidée non plus par un système de repérage visuel des objectifs, mais aussi des ennemis, accessible d’une simple touche.
Paradoxalement à ce problème, le 3ᵉ point noir (le plus important) concerne l’extrême endurance de Lara Croft. Même si ce personnage a toujours été particulièrement résistant et en fin de compte peu réaliste depuis ses débuts (allez grimper des parois comme elle fait dans les anciens épisodes, bonne chance…), la nouvelle approche de survie de ce reboot (piolet, arc, chasse, faiblesse du personnage, etc.) est en contradiction avec ce qui lui arrive. À moins d’être un Terminator, elle ne devrait même pas avoir survécu à 1/10 de ce qu’elle a subit. Avec une mise en scène très cinématographique et hollywoodienne, les scénaristes se sont lâchés pour faire un « jeu catastrophe » (à défaut d’un film). Et même si on avoue que ça fonctionne et que les péripéties sont prenantes, c’est tout de même un peu « too much »…

Conclusion

Ce reboot de Tomb Raider apporte clairement beaucoup plus d’avantages que de défauts. Les nouveautés sont vraiment nombreuses, et Crystal Dynamics a bien adapté des concepts déjà utilisés dans d’autres titres (Uncharted, Call of Duty, Dark Souls) qui donnent un gameplay plus moderne et agréable à l’aventure de Lara Croft. Dommage que le scénario, assez intéressant mais à la mise en scène très hollywoodienne, multiplie les rebondissements catastrophe, et rendent le personnage un peu trop résistant…

 

Pour survivre un peu plus longtemps

profil TLeroux

Thomas LEROUX

Passionné de ciné (fantastique, science fiction, mais pas que), séries, animes, jeux vidéo etc. Thomas Leroux cherche la petite bête partout où elle se cache. Accessoirement, il est aussi co-créateur (avec Gillen Azkarra) et administrateur du site Le Mont des Rêves ! (mais pas que...)

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