War for the Planet of the Apes – Le singe s’humanise !

War for the Planet of the Apes afficheInitiée en 1968 par Franklin J. Schaffner, avec Charlton Heston dans le rôle titre, la saga La Planète des Singes, adaptée du roman de Pierre Boulle, aura connu 5 films de qualité inégale de 1968 à 1973, une série TV en 1974, et un premier reboot raté en 2001. Une deuxième tentative, très réussie cette fois-ci, en 2011 avec La Planète des singes : Les Origines (Rise of the Planet of the Apes) relance la saga sous forme de préquelle. Le dernier en date, 3ᵉ du nom, La Planète des Singes : Suprématie (War for the Planet of the Apes), est sorti le 2 août 2017, et dépasse nos espérances !

 

2 ans après les événements de La Planète des Singes – L’Affrontement (Dawn of the Planet of the Apes), Caesar (Andy Serkis) et son peuple se trouvent confrontés à l’attaque d’un Colonel tyran (Woody Harrelson) et de son armée, qui réduit les singes en esclavage pour construire un mur fortifié…

Disons-le d’emblée, La Planète des Singes : Suprématie (War for the Planet of the Apes) jouit d’un très bon scénario, brassant des thématiques passionnantes, ce qui le place au-dessus de nombreux blockbusters. Rien d’étonnant en soi, puisque les 2 films précédents sortaient eux aussi du lot, particulièrement le 1er.
D’un film a l’autre (Rise, Dawn, War…), on voit Caesar et les siens grandir, vieillir, évoluer, créant ainsi une vraie continuité. Du côté des humains, les personnages d’un film n’apparaissent pas dans le suivant, créant au contraire une cassure volontaire, symbolisant la déchéance de l’être humain.

War for the Planet of the Apes - Nova

Nova (Amiah Miller), nouveau personnage du film.

Outre un parallèle évident avec l’esclavage, ce 3ᵉ film inverse la situation du précédent. Ici, les singes se retrouvent enfermés, mais les vrais animaux sont bien les humains qui les maltraitent, sous le commandement du Colonel (dont le nom n’est officiellement jamais donné). Car la situation a changé. Certains humains, victimes du virus des précédents films qui a éradiqué les humains les plus faibles, perdent progressivement le langage, alors que les singes ne se sont jamais aussi bien exprimés, que ce soit par la voix de Caesar, ou par la langue des signes pour la plupart des autres.

Les personnages principaux, singes ou humains, sont donc ici travaillés. Le Colonel, qui dans un autre film aurait pu être dépeint comme un simple méchant / boss de fin, est beaucoup plus intéressant qu’il n’y paraît, et la référence au Colonel Kurtz (Marlon Brando) d’Apocalypse Now qui plane sur lui et le film tout entier est ici flagrante ! Le casting est impeccable, Andy Serkis et Woody Harrelson en tête, mais les autres acteurs incarnant les principaux singes n’ont pas à rougir face à eux.

War for the Planet of the Apes - Woody Harrelson

Le Colonel (Woody Harrelson) impose sa loi !

Associé à une photographie et des effets visuels excellents (le reboot de la saga a toujours brillé dans ce domaine, mais c’est encore plus impressionnant dans celui-ci), War for the Planet of the Apes surprend par sa qualité globale. La musique ne démérite pas, et maintenant que Michael Giacchino est à la barre (depuis le 2ᵉ film), on trouve des sonorités un peu plus orchestrales que synthétique, en somme plus proches de ce que Jerry Goldsmith avait composé pour le film avec Charlton Heston.

War for the Planet of the Apes - Donkeys

Certains singes ont choisi leur camp…

Dommage que dans une ambiance générale sombre, les seuls traits d’humour soient amenés par un nouveau venu, nommé « Bad Ape ». Si l’introduction du personnage le rend assez attachant et prometteur, le reste de ses interventions se résume malheureusement à un « running gag ». Même s’il n’apparaît pas tout le temps, et sans aller jusqu’à le qualifier de « Jar Jar Binks » en puissance, le film aurait peut-être gagné à ce qu’on le voie encore moins souvent…
Mais mis à part cet écueil, War for the Planet of the Apes fait un quasi sans faute, tant il a été clairement bien pensé, en allant à contre-courant de ce qu’on aurait pu redouter pour une suite.

On voit poindre, peut-être dans le prochain film (un 4ᵉ serait prévu) une amorce du lien avec le film initiateur de 1968. Il ne serait d’ailleurs même pas étonnant qu’à terme, un remake de l’original soit réalisé pour garder la cohérence avec ce reboot de la saga !

Conclusion

Avec War for the Planet of the Apes, Matt Reeves, déjà réalisateur de La Planète des Singes – L’Affrontement (Dawn of the Planet of the Apes), réussit à faire le meilleur opus des 3 films reboot de la saga. En plus d’une mise en scène réussie et d’un aspect visuel et sonore irréprochable, le scénario est très intéressant, ne choisissant pas la facilité dans ses enjeux narratifs.
Les 2h20 passent sans problème, et on est impatient de voir l’évolution de la franchise dans les années à venir !

On ne se fait donc pas trop de souci pour sa prochaine réalisation, qui n’est autre que The Batman, consacré au chevalier noir de chez DC, Ben Affleck ayant renoncé au poste (mais rassurez-vous, il garde le rôle principal).

https://youtu.be/x7nN7XOBwlc

War for the Planet of the Apes – Réal : Matt Reeves – sorti le 2 août 2017

 

Pour gagner la guerre

profil TLeroux

Thomas LEROUX

Passionné de ciné (fantastique, science fiction, mais pas que), séries, animes, jeux vidéo etc. Thomas Leroux cherche la petite bête partout où elle se cache. Accessoirement, il est aussi co-créateur (avec Gillen Azkarra) et administrateur du site Le Mont des Rêves ! (mais pas que...)

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