Pour se remonter le moral après l’énorme déception procurée par Alien : Covenant, on a décidé de découvrir un jeu de la même franchise ayant une excellente réputation, et nommé Alien Isolation. Le constat est simple mais implacable : les développeurs de « The Creative Assembly » parviennent à mieux retranscrire l’ambiance et l’univers d’Alien que le réalisateur original de la saga dans son dernier film !
Situé 14 ans après le premier film, Alien Isolation nous met dans la peau de la fille d’Ellen Ripley, Amanda (dont on entend parler dans la version longue d’Aliens), alors qu’elle apprend que la boîte noire du vaisseau de sa mère, l’USCSS Nostromo, a été retrouvée et transférée sur la station commerciale Sevastopol. Vous allez donc faire le voyage vers Sevastopol avec un petit équipage. Mais suite à une explosion lors de l’arrimage, vous allez vous retrouver seule, alors que la station semble complètement déserte…
Sorti en 2014, Alien Isolation, contrairement à 99 % des jeux vidéos estampillés Alien ces dernières années, ne mise pas sur l’action pure et dure, mais sur l’infiltration et la discrétion. Ici, pas de marine décérébré qui dézingue de l’alien à tout-va ! L’immersion s’en trouve donc décuplée, et vous allez passer plus de temps dans les conduits d’aération à vous planquer en vous aidant de votre radar, que de tirer partout sans raison. D’ailleurs, il vaut mieux faire le moins de bruit possible, car n’importe quel son un peu trop fort peut alerter l’alien ! Sa première apparition est au passage impressionnante ! Pour y échapper, outre le fait de se faire le plus discret possible, on peut aussi se cacher dans des casiers ou sous les tables, en espérant qu’il passe sans nous repérer. Gros moments de stress en perspective, car si vous fuyez en courant, vous avez de grandes chances de mourir, le monstre étant beaucoup plus rapide que vous. D’autant plus qu’il peut vous suivre pratiquement partout !
Heureusement, vous pourrez vous confectionner différents outils (fumigènes, émetteurs de son pour faire diversion, etc.) et armes (pistolet, taser, cocktails molotov, pistolet à clous) avec les objets trouvés un peu partout. Cependant, à part le lance-flamme, aucun ne sera réellement efficace contre l’alien.
Mais « l’organisme parfait », comme dirait Ash, n’est pas le seul à vivre à Sevastopol. On y trouve des survivants, qui n’hésiteront pas à vous tirer dessus pour se défendre. Des synthétiques encore en fonction sont aussi présents, et certains se révèleront hostiles. Heureusement, ils ne pourront pas se faufiler dans les conduits, mais n’en restent pas moins dangereux et résistants. Avec tout ce beau monde qui veut votre peau, il va falloir vous déplacer dans tout le vaisseau et rétablir différents systèmes (communication, aile médicale, etc.) pour pouvoir vous en sortir. Pirater des terminaux informatiques et ouvrir des portes ou conduits au chalumeau feront partie de vos possibilités.
Bourré de références aux films de la franchise, le fan service bat son plein. Il sera ainsi possible de trouver de nombreux messages audio et textuels des habitants du Sevastopol, mais aussi ceux de tous les membres de l’équipage du Nostromo (avec les voix originales). Tous ces éléments cumulés permettent de comprendre ce qu’il s’est vraiment passé. Le scénario réussit à être vraiment intéressant et prenant sans pour autant créer d’incohérences avec les films. Un niveau entier est même consacré à l’exploration du fameux vaisseau des ingénieurs sur la planète LV-426, par l’équipage qui a retrouvé la boîte noire du Nostromo.
Mais sa longue durée de vie (entre 15 et 20 heures tout de même) est peut-être à l’origine d’une baisse de rythme en milieu de jeu, avec quelques passages redondants (on ne doit compter que sur soi-même pour activer tel ou tel levier, ça saoule un peu à force, surtout avec l’alien qui rôde…), et les emplacements de sauvegarde pas toujours bien répartis n’aident pas non plus. Mais l’expérience générale est tellement plaisante qu’on pardonne largement ces défauts.
On peut aussi revivre deux évènements du premier film à travers 2 niveaux bonus intégrés sous forme de DLC (downloadable content). Même si ces niveaux sont totalement optionnels, ils valent leur lot de stress ! Enfin, un mode survie particulièrement difficile est présent, avec différentes missions et choix de personnage à incarner.
En plus d’avoir un bon scénario, l’ambiance réussie d’Alien Isolation est renforcée par des graphismes excellents ! Les effets de lumière et de vapeur réalistes à l’intérieur de la station renforcent l’immersion, les paysages extérieurs sont magnifiques, sans parler de l’alien, lui aussi très réussi. Le jeu est en plus compatible avec le casque VR Oculus Rift (mais reste instable car non officiel). L’ambiance sonore n’est pas en reste, puisque c’est carrément certaines musiques du 1er film qui répondent présent, pour le grand bonheur des fans ! Bref, si vous n’y avez jamais joué, foncez !
Conclusion
Alien Isolation est sans conteste le meilleur jeu vidéo basé sur la saga Alien, qui s’inspire beaucoup des deux premiers films de la franchise. Non seulement son scénario s’insère sans créer d’incohérences avec ceux-ci, mais les développeurs ont eu en plus l’excellente idée d’avoir privilégié l’infiltration plutôt que l’action, ce qui renforce une ambiance déjà très réussie. Prends-en de la graine Ridley !
Alien Isolation – Dév / Edit : The Creative Assembly / SEGA – Sorti en oct 2014
Pour vous entendre crier
Excellente chronique, je plussoie à fond ! <3
Allez, en bonus, la mienne sur mon bloug : http://dvdtator.canalblog.com/archives/2014/10/28/30781763.html
^^
Merci ! Ah bien vu, pas mal ta chronique, je ne savais pas que t’en avais fait une 😉