Folio SF réédite en poche Le Paris des Merveilles, la trilogie steampunk de l’auteur Pierre Pevel. C’était, pour moi, l’occasion de découvrir Les enchantements d’Ambremer, qui inaugure la série. Les deux autres tomes de la trilogie seront publiés respectivement en avril puis en mai.
Résumé : Paris, 1909. Occupé à enquêter sur un trafic d’objets enchantés, Louis Denizart Hippolyte Griffont, mage du Cercle Cyan, se retrouve mêlé à une série de meurtres. Confronté à des gargouilles immortelles et à un puissant sorcier, Griffont n’a d’autre choix que de s’associer à Isabel de Saint-Gil, une fée renégate que le mage ne connaît que trop bien…
J’ai pris grand plaisir à lire les aventures de Louis Denizart Hippolyte Griffont (nom steampunkien par excellence). Et tout en vérifiant, je ne crois pas avoir oublié de noms. Le Paris dans lequel vit notre mage Griffont n’est pas à proprement parler le Paris que nous connaissons. Il y a des choses similaires comme la tour Eiffel. Et encore, celle-ci est, comment dire, particulière. Je vous laisse découvrir, curieux lecteurs, le monument en question. Paris côtoie l’OutreMonde. Et si l’on en croit l’auteur, on y trouve des fées, licornes et autres créatures pevelliennes. De ce fait, Paris accueille des mages, enchanteresses et arbres parlants. La demeure d’Hippolyte, je me permets de l’appeler par ses différents noms, accueille un chat ailé. Et non seulement il vole de ses propres ailes mais il parle. Cette mystérieuse créature, nommée Azincourt, peut également lire par un contact entre sa peau et les phrases. Un chat érudit, quelle classe tout simplement !
Et sans prendre gare, je m’égare. Pour en venir à mon ressenti, Les enchantements d’Ambremer est une très bonne entrée au Paris des Merveilles. L’intrigue nous tient en haleine jusqu’au bout, les aventures se succèdent au rythme des rebondissements. Pierre Pevel rend hommage aux feuilletonistes du XXème siècle. Et particulièrement Maurice Leblanc, créateur du fameux gentleman-cambrioleur Arsène Lupin. D’ailleurs celui-ci est cité directement ou indirectement. Simple question de point de vue. L’affriolante et ravissante Isabel de Saint-Gil est un personnage bien réussi et forme un bon tandem avec le mage Griffont. La plume fluide de l’auteur se complète avec l’intrigue qui se termine tambour battant. Peut-être juste un petit regret sur une fin trop rapide et un rideau qui se ferme après un Deus Ex Machina qui arrive comme un cheveux sur la soupe. Mais la nouvelle qui suit le premier tome, Magicis in mobile, conclut admirablement le récit.
Le Paris des Merveilles, I : Les enchantements d’Ambremer – Pierre Pevel – Folio SF