Valérian et la Cité des Mille Planètes

Parce que nous n’avons pas lu la BD dont le film est adapté, nous ne jugerons pas Valérian et la Cité des Mille Planètes en tant qu’adaptation, mais en tant que film, tout simplement ! Cependant, Christin et Mézière, les auteurs de la BD, ont approuvé le film de Luc Besson (voir en bas de l’article).

Valérian et la cité des mille planètes affiche2017 marque les 50 ans de la BD Valérian et Laureline, aussi connu sous le nom de Valérian, agent spatio-temporel.
Cela fait près de 40 ans que Luc Besson voulait adapter l’oeuvre écrite par Pierre Christin et dessinée par Jean-Claude Mézières. Et il n’a pas lésiné sur les moyens, puisque Valérian est juste le film le plus cher du cinéma français, tourné en anglais avec un casting international ! Au-delà du tapage médiatique, le film vaut-il le coup (et le coût) ?

 

En 2500 et des poussières, Valérian (Dane DeHaan) et Laureline (Cara Delevingne), un duo d’agents spatio-temporels, est envoyé en mission dans la station Alpha, Cité des mille planètes, une métropole gigantesque regroupant de nombreuses espèces galactiques, pour sécuriser une table-ronde entre les dirigeants de plusieurs espèces, humain compris. Mais l’enlèvement du Commandant Arun Filitt (Clive Owen) par de mystérieux ennemis va leur faire découvrir que la station Alpha est en proie à une menace obscure…

Valérian et la cité des mille planètes - Station Alpha

Station Alpha, cité des mille planètes !

Contrairement au titre du film, il ne s’agit pas de l’adaptation du 2ᵉ tome L’Empire des mille planètes, mais du tome 6, intitulé L’Ambassadeur des Ombres. Commençant par une intro très sympa sur les avancées de ce qui deviendra plus tard la station Alpha, sur fond musical de Space Oddity de David Bowie, Valérian et la Cité des Mille Planètes est un film d’aventures qui rappelle beaucoup le style d’un autre film de Besson, Le 5ᵉ Élement.
Visuellement très réussi, bien que les choix de couleurs pétantes et très acidulées ne plairont probablement pas à tout le monde, le film propose un univers riche et coloré, peuplé de créatures étranges.
L’apparence du peuple des Pearls, au coeur de l’histoire, nous a paru tout d’abord très « CGI » (ce qu’il est, assurément), mais on s’habitue rapidement à leurs visages au point que ça ne soit plus une gêne. Les autres créatures ne sont pas toujours du même niveau, et même si on reconnaît que le budget est là, plus d’extraterrestres à base de prothèses, et d’effets spéciaux pratiques auraient été les bienvenus. Les scènes d’action sont assez spectaculaires et efficaces, comme celle ou Valérian traverse de manière fluide plusieurs parties de la station Alpha, utilisant toutes les possibilités de sa combinaison, ou encore la scène de la course-poursuite au marché sur la planète Kyrian.

Valérian et la cité des mille planètes - Pearls

Les Pearls, peuple de la planète Mül

Si le scénario du film est inégal (on s’attendait franchement à pire au vu des critiques…), il est tout de même intéressant et plaisant. Le film souffre néanmoins de quelques longueurs (les 2h18 se font ressentir).
Les deux acteurs principaux, Dane DeHaan et Cara Delevingne, sont crédibles dans leurs rôles respectifs, bien que leurs chamailleries soient un peu lourdes à la longue. Ils s’en sortent par contre très bien lors des scènes d’action. De nombreux réalisateurs de l’écurie Besson, et amis acteurs de longue date font aussi une apparition (notamment le traditionnel Mathieu Kassovitz ou encore Alain Chabat). Notons aussi Herbie Hancock en Ministre de la Défense !

La présence de Rihanna, dans un rôle de Bubble, une métamorphe, bien que compréhensible pour des raisons marketing, est par contre assez étrange. Autant l’idée du personnage en lui-même est plutôt amusante, et l’interprétation de la chanteuse globalement assez réussie, autant cela laisse un goût assez amer, ce même goût qui nous avait vraiment perturbé dans Chappie, qui passait pour un long clip promotionnel pour le groupe Die Antwoord.

Valérian et la cité des mille planètes - Dane DeHaan et Cara Delevingne

En mission Incognito, Valérian et Laureline se font quand même repérer !

Mais cela n’empêche pas cette superproduction (car à près de 200 millions d’euros, c’en est une !) d’être divertissante, fourmillant de petites trouvailles par-ci par-là.

Enfin, on ne vous conseille pas de voir le film en 3D, déjà parce qu’il n’a pas été tourné en 3D, mais surtout parce que les plans d’ensemble, censés montrer un paysage gigantesque ou un décor imposant, avaient un effet « Tilt Shift », ce qui donnait l’impression de voir des maquettes (il faudrait le vérifier dans la version 2D, n’hésitez pas à nous donner votre avis en commentaire)

Conclusion

Divertissant, sans être incroyable, Valérian et la Cité des Mille Planètes ne mérite cependant pas les mauvaises critiques que le film a reçu. Besson, malgré tout le mal qu’on peut penser de lui, est un des seuls à pouvoir rivaliser avec les blockbusters américains. S’il est loin d’être parfait, son nouveau film est tout de même aux antipodes de ce que le cinéma français propose depuis plusieurs années, et c’est déjà énorme !

https://youtu.be/J6wHXJR2-K8

Valerian and the City of a Thousand Planets – Réal : Luc Besson – Sorti le 26 juillet 2017

 

Pour en savoir plus sur la station Alpha, Cité des mille planètes

profil TLeroux

Thomas LEROUX

Passionné de ciné (fantastique, science fiction, mais pas que), séries, animes, jeux vidéo etc. Thomas Leroux cherche la petite bête partout où elle se cache. Accessoirement, il est aussi co-créateur (avec Gillen Azkarra) et administrateur du site Le Mont des Rêves ! (mais pas que...)

3 commentaires :

  1. Sans être un grand film, c’est divertissant, je n’en demandais pas plus pour ma part et ça m’a même donné envie de découvrir la bd, c’est déjà pas si mal 😉

  2. Petit comparatif rapide concernant le scénario de la BD et du film…
    SPOILER ALERT – SPOILER ALERT – SPOILER ALERT
    Les grande lignes/actions/péripéties du film sont proche de la BD.
    Le début du film avec le peuple Pearls, la base de l’histoire donc, n’apparait pas dans la BD et change donc pas mal la donne entre film et BD .
    Toute la scène du Big Market au début du film n’est pas dans la BD.
    Dans la BD Valerian disparait très vite et c’est Laureline qui fait le boulot, ne retrouvant Valerian qu’à la fin de la BD alors que dans le film Valerian est toujours présent. Il endosse donc certaines scènes que Laureline avait dans la BD.
    Il y a une scène assez drôle dans la BD qui est absente du film c’est celle ou Laureline rencontre le peuple des Centaures … elle n’a pas un grand intérêt dans la continuité de l’histoire et elle a donc été zappé je pense, au profit du Big Market du début du film.
    Il y a d’autres différences notable comme l’Ambassadeur de la BD qui devient le Commander joué par Clive Owen entre autres…

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